Projet de voie verte entre Pont-l’Évêque et Lisieux : le choix du tracé départemental fait débat

Publié le 5 novembre 2025 à 07h06 · Écrit par Maelys Caron · Durée de lecture : 6 minutes
découvrez les enjeux du projet de voie verte entre pont-l’évêque et lisieux, où le choix du tracé départemental suscite un vif débat parmi les acteurs locaux.

Le projet de voie verte : enjeux et oppositions entre Pont-l’Évêque et Lisieux

Un projet de voie verte reliant Pont-l’Évêque à Lisieux suscite de vives réactions au sein de la communauté locale. La proposition du Département du Calvados d’implanter cette infrastructure le long de la voie ferrée a été accueillie par des contestations, en particulier de la part de la famille Aubry. Ce clan d’agriculteurs exprimait son inquiétude face aux conséquences environnementales et économiques qu’un tel tracé pourrait engendrer.

Les principaux arguments avancés par les Aubry soutiennent que le passage de la voie verte le long de la voie ferrée serait un non-sens, tenant compte de la vulnérabilité de la vallée de la Touques aux inondations. La famille s’oppose à ce qu’ils perçoivent comme un investissement inutile de plus de 6 millions d’euros qui, selon eux, pourrait exacerber les problèmes d’inondation dans la région.

En effet, la vallée de la Touques est connue pour ses débordements, particulièrement lors des fortes pluies, ce qui amène la famille à se poser des questions sur la durabilité du projet. Ils mettent en exergue la nécessité de respecter les terrains agricoles et la préservation d’un espace vital pour l’environnement.

  • Impact sur les terres agricoles locales
  • Risque d’inondation accru
  • Péril pour les sources d’eau potable

Les arguments des pro et des anti-voie verte

Les partisans du projet, notamment des élus locaux et des membres du Département du Calvados, avancent que la nouvelle voie verte serait bénéfique pour la mobilité douce et le développement touristique, s’inscrivant dans une initiative plus large de promouvoir le vélo en Normandie. L’objectif est de favoriser un tourisme durable dans la région avec la promotion de la Vélomaritime et des itinéraires cyclables.

Il est mentionné que le tracé favorisera la sécurité des cyclistes, un enjeu majeur pour les autorités, qui souhaitent instaurer une option de loisirs sécurisée pour les usagers. Selon Audrey Gadenne, conseillère départementale et fervente défenseuse du projet, la voie verte instaurera une continuité entre plusieurs territoires, incitant les amateurs de randonnée à explorer Normandie Tourisme.

Cependant, la famille Aubry met en avant des aspects négligés par le Département. Sébastien Aubry fait remarquer que les agriculteurs sont soumis à des réglementations strictes concernant l’utilisation de leurs terres, tandis que des projets comme celui de la voie verte semblent faire fi de ces préoccupations. L’un de ses grands points d’accroche est de dire : « Si nous, agriculteurs, ne pouvons pas toucher aux sols pour préserver les ressources en eau, pourquoi pour une voie goudronnée ? »

Arguments pour Arguments contre
Promotion de la mobilité douce Risque d’inondation accru
Impact positif sur le tourisme Préjudice pour les agriculteurs locaux
Sécurisation des infrastructures cyclables Pollution potentielle des zones de captage d’eau potable

Le rôle crucial de l’Association pour la protection de l’environnement de la vallée de Saint-Julien-sur-Calonne

Depuis des années, l’Association pour la protection de l’environnement de la vallée de Saint-Julien-sur-Calonne joue un rôle déterminant dans cette bataille locale. Composée d’une douzaine de membres, dont certains agriculteurs et acteurs locaux, elle a pour mission de défendre les enjeux environnementaux autour de Pont-l’Évêque.

Cette association est mise en avant dans de nombreuses discussions, rassemblant des propositions alternatives face à la situation actuelle. Leurs préoccupations vont au-delà des frontières de simple opposition. Ils cherchent à sensibiliser la population sur les risques que ces projets peuvent engendrer, notamment en ce qui concerne l’écosystème fragile de la vallée.

Ils mettent aussi en avant l’importance de préserver la biodiversité locale, affirme Séverine Aubry : « Chaque espace vert joue un rôle fondamental dans notre lutte contre le changement climatique. Nous devons protéger ces parcelles agricoles et favoriser des solutions adaptées, sans défigurer notre paysage local. »

  • Protection de la biodiversité locale
  • Sensibilisation sur l’impact environnemental
  • Propositions alternatives de tracé

Dialogue et concertation : une nécessité

La situation ne peut évoluer que grâce à un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes. Les acteurs locaux doivent trouver un terrain d’entente, favorisant une dynamique où les besoins des agriculteurs, des cyclistes, et des promesses d’investissement public soient entendus.

Audrey Gadenne, en tant que présidente de la Commission Environnement du Département du Calvados, a pour mission d’encadrer ces discussions. Elle assure que de nombreuses études et concertations seront mises en place, en appuyant que le projet n’est pas encore définitif et que des ajustements sont toujours possibles.

Ceci a été justement l’un des points majeurs abordés lors de la réunion publique tenue à Pont-l’Évêque le 28 octobre. Les élus et citoyens ont exprimé leur besoin d’un engagement fort afin d’encadrer ces débats, et d’examiner des solutions pertinentes.

Acteurs Rôle respectif
Famille Aubry Opposition au tracé proposé
Audrey Gadenne Promotion du projet
Association pour la protection de l’environnement Défense des intérêts environnementaux

Conséquences économiques et sociales du projet

Une voie verte n’est pas qu’un simple espace de loisirs. Les implications économiques et sociales sont nombreuses et méritent d’être analysées sous plusieurs angles. D’un côté, cela peut entraîner une croissance pour le secteur du tourisme, attirant des visiteurs dans le Calvados. De l’autre, les agriculteurs craignent que la mise en œuvre d’un tracé le long de la voie ferrée soit synonyme de dévalorisation de leurs terres.

La création de cette infrastructure est envisagée comme un moyen d’améliorer l’attractivité du territoire, pourtant cela doit se réaliser sans négliger les voix des agriculteurs. D’après des études menées par France Vélo Tourisme, un tel aménagement peut inciter à des dépenses supplémentaires dans l’économie locale, via des services d’hébergement, de restauration, et d’autres activités de loisirs.

  • Impact sur l’économie locale
  • Attractivité pour les touristes
  • Risques fiscaux pour les agriculteurs

Pistes pratiques et retombées positives potentielles

Le projet de voie verte entre Pont-l’Évêque et Lisieux pourrait également inspirer d’autres collectivités à emprunter une démarche similaire. Il existe des exemples ailleurs en France où des projets de voies vertes ont largement contribué à dynamiser l’économie locale par l’augmentation du nombre de cyclistes et de piétons sur les routes.

Ainsi, pour garantir un projet réellement bénéfique pour tous, une évaluation des retombées économiques, sociales et environnementales doit être effectuée régulièrement. Cela pourrait aussi passer par une meilleure communication et une transparence dans l’usage des budgets alloués par le Département du Calvados.

Objectifs du projet Retombées économiques attendues
Améliorer l’accessibilité Développement économique local
Favoriser le tourisme Augmentation des revenus pour les commerces
Promouvoir la sécurité des cyclistes Diminution des accidents de circulations
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