En ce printemps de 2025, la ville de Fougères, en Ille-et-Vilaine, devient le symbole d’un puissant élan de mémoire. Alors que le pays commémore le 80e anniversaire de la libération des camps de concentration, des lycéennes du lycée Jean-Guéhenno se mobilisent pour rappeler l’importance de la mémoire collective et des sacrifices consentis par les résistants déportés. À travers des gestes évocateurs, des discours percutants et des initiatives locales, elles souhaitent faire vivre l’Histoire et apporter un nouveau souffle à ces souvenirs souvent relégués aux oubliettes. Plus qu’un simple hommage, leur appel vibrant souligne l’importance de rester vigilant face aux dérives sécuritaires et idéologiques d’aujourd’hui.
Les lycéennes de Jean-Guéhenno : Une voix pour la mémoire
Les élèves du lycée Jean-Guéhenno se sont distinguées lors de la cérémonie de la Journée nationale de la déportation, en participant activement à des commémorations prenant un sens tout particulier cette année. Lors de cet événement, qui s’est tenu le 27 avril, des lycéennes ont pris la parole pour évoquer le parcours de résistants fougerais, des héros locaux dont l’engagement et les souffrances méritent d’être partagés et médités.

Les actions marquantes des lycéennes
Ce n’est pas simplement un acte symbolique, mais un véritable engagement civique des jeunes filles qui se sont investies dans le concours national de la Résistance. Leur participation a permis d’évoquer le parcours poignant de victimes de la déportation, dont certains ont été déportés simplement parce qu’ils avaient osé s’opposer à la tyrannie nazie. Les élèves ont également déposé des roses au pied du monument des déportés, un geste empreint de respect et de reconnaissance.
- Lecture de lettres de déportés
- Débat intergénérationnel avec des anciens combattants
- Création d’installations artistiques sur le thème de la mémoire
Ces initiatives montrent une prise de conscience parmi les jeunes générations, qui souhaitent intégrer ces histoires dans leur propre culture et leur quotidien. La présence d’élus locaux, d’associations de mémoire et de familles de déportés renforce le caractère communal de cet engagement.
Un message puissant contre l’oubli
La cérémonie a été marquée par la lecture du message officiel de la ministre déléguée à la mémoire et aux anciens combattants, Patricia Morales. Dans son discours, elle a mis l’accent sur le rôle crucial de la transmission de la mémoire. Des millions de vies ont été perdues à cause d’un silence complice. « Ces crimes peuvent renaître, » a-t-elle alerté, avertissant de la nécessité d’une vigilance continue envers les valeurs démocratiques.
En liant le passé à l’actualité contemporaine, ces soutiens à la mémoire des déportés attirent l’attention sur les dangers de la banalisation de la haine et de l’intolérance dans la société actuelle. Pour les lycéennes, le chemin se construit autour de l’éducation et de la sensibilisation.
Actions des lycéennes | Signification |
---|---|
Déplacement au monument des déportés | Un hommage respectueux |
Lecture de lettres de déportés | Rappeler l’humanité derrière les chiffres |
Organisation de débats | Favoriser le dialogue entre les générations |
La résurgence des valeurs de Résistance et de solidarité à Fougères
Alors que la ville célèbre des efforts de mémoire, cette mobilisation va bien au-delà d’une simple commémoration. Les valeurs de solidarité et de résistance résonnent fortement, engendrant une atmosphère collective qui appelle à l’engagement. Les lycéens, galvanisés par cet élan, s’impliquent aussi dans divers projets visant à lutter contre les discriminations et promouvoir les droits fondamentaux. De plus en plus d’initiatives voient le jour, permettant de faire résonner la voix des jeunes à l’heure des défis contemporains.
Les initiatives locales pour accompagner cette mémoire
De nombreuses actions sont mises en place pour nourrir cette dynamique. Par exemple, les établissements scolaires de la ville intègrent des modules éducatifs sur la mémoire de la déportation, les droits humains et l’engagement citoyen dans leurs programmes. Des intervenants extérieurs, comme des historiens ou des survivants, sont régulièrement invités pour enrichir les connaissances des élèves et partager des perspectives souvent absentes des manuels scolaires.
- Projections de films documentaires
- Ateliers d’écriture autour de témoignages
- Visites de sites mémoriaux
Ainsi, chaque année, des dizaines de collégiens et de lycéens sont sensibilisés à ces thématiques, apportant de nouvelles voix à la commémoration. Cette transmission de la mémoire se révèle être un levier essentiel pour préparer une société plus juste et égalitaire.
Un lien tangible avec l’Histoire
Les témoignages des déportés et résistants fougerais renforcent les liens entre figures historiques et jeunes générations. Le parcours de personnages comme Jules Frémont ou René Lorin, qui ont connu l’horreur des camps, continue d’inspirer les jeunes. Des figures qui partagent des récits fort mais parfois oubliés, attestant que le drame humain doit servir de leçon pour l’avenir.
Personnage | Rôle | Années de déportation |
---|---|---|
Jules Frémont | Résistant, guillotiné en 1943 | 1942-43 |
René Lorin | Membre de « Ceux de la Résistance », mort en déportation | 1944 |
Des leçons à tirer : vigilance et engagement des jeunes générations
Cette dynamique de mémoire, fortement portée par les jeunes, soulève la nécessité d’un vigilance collective. Les jeunes générations jouent un rôle crucial dans l’élaboration de l’Histoire, tout en cherchant à faire écho aux valeurs de démocratie et de droits de l’homme. Si le passé peut sembler loin, les questions de tolérance et de respect des différences demeurent d’une brûlante actualité. En 2025, ces préoccupations s’intègrent dans un contexte géopolitique tendu où le respect des fondamentaux démocratiques doit être défendu.
Appel à l’engagement et à la solidarité
Les lycéennes de Fougères, en s’appropriant l’histoire, se positionnent comme des acteurs de cette vigilance. Leur engagement s’étend à la communauté, créant une synergie entre le passé et le présent. Elles guident d’autres jeunes à travers leur engagement dans des projets comme la collecte pour le Secours populaire, témoignant d’un besoin profond de solidarité et d’humanité. Les élèves de Jean-Guéhenno sont devenues des modèles, inspirant d’autres à s’engager dans la lutte contre l’injustice et pour le souvenir.
- Campagnes de sensibilisation sur les risques de la radicalisation
- Collectes de fonds pour soutenir des actions sociales
- Participation à des initiatives citoyennes locales
Les services de la ville, quant à eux, soutiennent ces efforts, en créant des espaces pour le dialogue et les échanges d’idées. La mise en place de plates-formes et d’événements culturels permet de croiser les témoignages et de lutter ensemble pour des valeurs de paisibilité et d’inclusion.
Les défis de la mémoire face à la montée des extrêmes
Dans un monde où les extrêmes resurgissent, les déplacements d’idéologie et de valeurs constituent un danger constant. À Fougères, ce constat est partagé par les lycéens qui se battent contre la banalisation de ces idées. Très récemment, des manifestations ont eu lieu en réponse à une montée pernicieuse d’idées d’extrême droite et à une banalisation des discours de haine. Les jeunes de la ville se sont unis pour revendiquer une France tolérante, prouvant que la mémoire historique peut servir de fondement à un avenir pacifique.
Écrire l’Histoire pour l’avenir
Se remémorer les souffrances du passé n’est pas une tâche aisée, mais elle est essentielle pour forger l’avenir. Les réflexions sur ce que signifie l’engagement et la solidarité se conjuguent avec les défis contemporains que sont le populisme et les inégalités. Les lycéennes de Jean-Guéhenno sont conscientes que ces luttes ne doivent pas être considérées comme isolées, mais comme un prolongement de l’histoire. En s’appropriant l’héritage des résistants, elles montrent que l’engagement d’aujourd’hui est le fondement de demain.
En réaffirmant la nécessité de veiller sur les valeurs fondamentales qui régissent la société, chaque hommage et chaque geste, comme si magistralement accomplis par les élèves, est une façon de dire « Jamais plus ». Leurs actions ne font qu’illustrer l’importance de maintenir une mémoire vivante et active, afin d’éviter que les souffrances du passé ne s’estompent dans l’oubli.
