L’obligation du bonnet de bain dans deux piscines de Loire-Atlantique : Vers une meilleure hygiène aquatique !

Publié le 4 septembre 2025 à 22h02 · Écrit par Maelys Caron · Durée de lecture : 7 minutes

La récente décision prise par la communauté d’agglomération Clisson Sèvre et Maine d’imposer le port du bonnet de bain dans les piscines d’Aigrefeuille et de Clisson a suscité un vif débat. À compter du 1er septembre 2025, les nageurs devront désormais s’acquitter de cette obligation, une mesure qui a pour but d’améliorer l’hygiène aquatique et de garantir une meilleure qualité d’eau dans ces structures. Alors, qu’est-ce qui a motivé cette décision audacieuse et quelles en seront les répercussions sur les nageurs et la gestion des piscines?

Origine de l’obligation du bonnet de bain

Le choix d’implémenter le port du bonnet de bain dans les piscines d’Aigrefeuille sur Maine et de Clisson repose sur des considérations à la fois sanitaires et environnementales. En effet, avec l’augmentation de la fréquentation dans ces établissements, les gestionnaires se sont heurtés à des problèmes récurrents liés à la qualité de l’eau et à l’entretien des bassins. L’un des enjeux majeurs est la nécessité de réduire la présence de matières organiques dans l’eau.

Le défi principal était de trouver un moyen d’abaisser les coûts liés à la filtration et à la désinfection de l’eau. Chaque jour, les piscines doivent renouveler jusqu’à 70 litres d’eau par nageur en raison de la contamination causée par les cheveux, mais aussi par la sueur, les gels ou le maquillage. En rendant le bonnet de bain obligatoire, les autorités espèrent réduire cette nécessité à seulement 40 litres.

Il est intéressant de noter que cette directive ne se limite pas à un caprice des responsables aquatiques. Les études menées dans d’autres régions de France, qui ont déjà adopté cette réglementation, ont montré que le port du bonnet de bain peut effectivement réduire les entrants organiques, optimiser l’usage des produits de traitement de l’eau comme le chlore et la javel, ainsi que diminuer le recours à des solutions plus coûteuses et plus invasives comme les lampes UV.

Des exemples concrets

La ville de Strasbourg, par exemple, a instauré cette mesure en 2022 avec des résultats très positifs : la quantité de produits chimiques dans l’eau a diminué de 30%, offrant aux nageurs une expérience plus saine et agréable. Le cas de l’île de La Réunion mérite également d’être mentionné ; l’obligation du port du bonnet de bain a permis de réduire notablement le renouvellement de l’eau dans l’ensemble des établissements aquatiques de l’île.

  • Diminution de la présence de cheveux et de résidus dans l’eau
  • Réduction des coûts pour l’entretien
  • Meilleure qualité de nage pour les usagers

Ces exemples soulignent combien il est crucial de privilégier des solutions simples mais efficaces pour la gestion des piscines. Avec une attention portée sur l’hygiène aquatique, une évolution vers une natation plus respectueuse de la santé publique apparaît inévitable.

Impact sur la santé publique et la sécurité des baigneurs

La question de l’hygiène aquatique touche aussi des aspects fondamentaux de la sécurité et de la santé publique. Les piscines sont des lieux de rassemblement où chaque baigneur s’attend à une qualité d’eau optimale, permettant de profiter d’une baignade sans crainte. Face à cela, la présence accrue de résidus organiques, notamment les cheveux, devient un véritable fléau, propice à la prolifération de bactéries et autres agents pathogènes.

Les traitements apportés à l’eau – qu’ils soient chimiques ou physiques – sont donc non seulement indispensables, mais aussi essentiellement liés au volume de contamination. L’introduction du bonnet de bain contribuera ainsi à renforcer la sécurité des nageurs, une préoccupation majeure pour les collectivités.

Les bénéfices pour la santé publique

Le port du bonnet de bain offre plusieurs avantages non négligeables :

  1. Réduction des risques de contamination : Moins de matières organiques signifie un environnement plus sain.
  2. Préservation de la qualité de l’eau : Un équivalent de moins d’interventions chimiques est synonyme d’une baignade plus agréable.
  3. Amélioration de l’expérience utilisateur : Les nageurs se sentiront plus à l’aise dans des eaux de meilleure qualité.

En outre, la nécessité d’adopter de bonnes pratiques dans les milieux aquatiques souligne l’importance de l’éducation des usagers. L’implication et la coopération des baigneurs sont essentielles pour garantir un environnement sain et sécurisant. Des initiatives de sensibilisation chercheront donc à expliquer aux nageurs, dès leur arrivée, les raisons de cette réglementation.

Les réactions des nageurs et des professionnels

Naturellement, une telle mesure ne peut susciter que des réactions variées. Du côté des usagers, de nombreux nageurs sont mitigés face à l’obligation du bonnet de bain. Pour certains, cela peut sembler contraignant ou inesthétique. En revanche, d’autres y voient une démarche nécessaire et bénéfique. Les professionnels des piscines, quant à eux, réagissent généralement de manière plus positive.

Les maîtres nageurs et le personnel de nettoyage estiment que cette initiative va considérablement alléger leur tâche quotidienne, en évitant les désagréments liés à l’entretien des installations. Plusieurs témoignages de professionnels soulignent également la nécessité incontournable de préserver un cadre salubre pour tous les nageurs.

Des témoignages significatifs

Les retours positifs des nageurs varient, mais certains points saillants émergent :

  • Un personnel de piscine heureux de moins s’inquiéter des déchets à filtrer
  • Des baigneurs ayant constaté une amélioration de la qualité de l’eau au bout de quelques jours de mise en œuvre
  • La création d’une culture de responsabilité collective autour de l’hygiène et la sécurité dans les piscines

Pour certains nageurs, le passage au bonnet de bain donnera surtout une nouvelle occasion de s’exprimer par des couleurs et des motifs variés. Les fabricants s’en réjouissent car cette mesure pourrait relancer le marché. En effet, les marques de bonnets de bain pourraient bien connaître une vraie renommée dans les mois à venir.

Les enjeux environnementaux derrière cette réglementation

Outre les dimensions sanitaires, le port obligatoire du bonnet de bain se rattache également à des enjeux écologiques. En diminuant les besoins en renouvellement d’eau et en traitement chimique, cette mesure pourrait réduire l’empreinte carbone des piscines de Loire-Atlantique.

Le but est simple : diminuer la nécessité de consommation d’énergie pour la filtration de l’eau et minimiser les coûts liés aux produits chimiques. D’un point de vue environnemental, cela actera un réel progrès. Moins d’épuisement des ressources en eau et moindres pollutions dues à des produits chimiques : une stratégie gagnant-gagnant pour l’environnement et les nageurs.

Actions pour une gestion durable des piscines

Les piscines se doivent de devenir des exemples en matière de durabilité. En parallèle à cette nouvelle réglementation, plusieurs initiatives sont mises en place, notamment :

  • Investir dans des systèmes de filtration à faible consommation énergétique.
  • Encourager l’éco-citoyenneté parmi les usagers et dans les structures.
  • Ado­pter des pratiques de gestion durable à long terme.

Ces options ne sont que des compléments à l’obligation du port de bonnet de bain, mais elles permettent de réaliser une synergie entre plaisir aquatique et respect de la planète. Les bassins doivent non seulement répondre à des normes d’hygiène, mais également s’inscrire dans une démarche plus large de durabilité : un défi significatif dans le monde d’aujourd’hui.

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