Dans les murs du 108 rue de Bourgogne, Xul permet à des dizaines d’artistes (ou non-artistes) de présenter leurs créations, quel qu’en soit le mode d’expression. Ainsi, peintures, danse, collages, sculptures, musique, vidéos, photos, ateliers participatifs, performances et projections cohabitent et s’enchaînent de telle manière que certaines œuvres sont éphémères, d’autres demeurent le temps du Xul… Par œuvres, entendons-nous bien : les artistes et créateurs les définissent régulièrement eux-mêmes comme des expériences, voire des essais. Xul est un laboratoire culturel qui bouillonne, l’équipe s’amuse à provoquer autant qu’elle teste un nouveau projet. Certains sont là pour passer du temps entre vieux copains, d’autres pour saisir l’opportunité de se faire connaître du public. Quant aux curieux qui composent le-dit public, le mieux est encore de se laisser surprendre au gré d’une déambulation fortuite. Alors, qu’allez-vous trouver au Xul 2023 ?
Photos et vélo virtuel
Piochées au hasard dans le “PAD” (document collaboratif des acteurs du Xul), il y a La boîte 0.2, est-ce que cette boîte en bois a des capacités autres que de nous planter des échardes dans les doigts ? (probablement laissée au hasard de la découverte), le Casse Gueule, deux gars derrière une pile de synthétiseurs en formica et un chanteur bon look offrent un spectacle du tonnerre (voilà qui devrait faire mal aux oreilles). Il y aura à contempler, avec la fresque Tu n’en verras plus de pareils (par Gaëlle Wagner), il y aura de l’interactif avec Affichez-vous, des installations préméditées où le public conçoit l’œuvre en décollant des parties (par Hugues Anhès) ou avec Sauvons les photos de famille ! que faire de milliers de photos de famille orphelines ? (par Carole et Xavier), des jeux vidéo avec Petit boudin contre les andouilles (de Claire Herrbach) et de la vidéo à résonance magnétique psychédélique avec Kay Why Kay Why (par Amélie), il y aura à écouter avec Acetum, une installation sonique, politique poétique à périodicité périclitante et pittoresque (de Bastien et Zèbre) ou bien avec une expérience autour de huit pistes audio d’un collectif de musiciens : Marine Melodies (par Astrofra). Maxime Le Moing a imaginé La banlieue du skeud, une représentation auditive et visuelle d’une banlieue fantasmée par les rappeurs français. Philippe Coudert a créé Hubert mange, une sculpture cinétique. Lucie Cluzan conduira une déambulation impromptue : Spectatrice Officielle. Et vous pouvez vous-même intégrer le Xul en prenant part à certaines propositions, comme, par exemple, L’Alpe du zwift (en relais) de Julien Weiss (et autres participants) qui consiste à grimper l’Alpe d’Huez en vélo virtuel ! Les œuvres du Xul ne sont pas des pièces que vous ramènerez chez vous, mais elles saisiront un peu de vous, au profit de l’inconscient collectif. Les enfants sont les bienvenus et pour la fête, ça se passe le vendredi soir !
