Vendredi dernier, les chasseurs du Loiret et ceux de la région étaient appelés à se rassembler devant la Préfecture pour défendre les chasses traditionnelles et la ruralité et pour remettre un courrier à la préfète. Un tour de chauffe avant le grand rassemblement national de Paris, annoncé en mars 2022, selon Alain Machenin et François Lecru, président et secrétaire général de la fédération du Loiret. « Même si l’on n’est pas les plus concernés par ces chasses traditionnelles – hormis la chasse au miroir aux alouettes dans le Pithiverais-, nous luttons surtout contre le détricotage de la chasse en général, expliquent-ils. Nous voulons que la chasse et la ruralité soient entendues ! Notre ministère ne nous défend pas comme il faut auprès de l’Europe. »
Pour qui voteront-ils ?
Les chasseurs représentent encore un million de pratiquants en France. Dans le Loiret, 15 000 permis sont à ce jour validés.La Fédé des hasseurs locaux met également en balance les quelques 35 000 visiteurs de la Fête de la Sange, qui s’est déroulée il y a dix jours à Sully-sur-Loire, face aux « 2 000 tracts » distribués quelques jours auparavant dans le canton de Sully par « les 12 bénévoles de la cause animaliste ». Forts de ces chiffres, les chasseurs du Loiret (et de France) « ont envie de peser et de bien peser » dans le débat de la présidentielle qui approche. Ont-ils déjà un poulain ? « En 2017, Emmanuel Macron avait rencontré les chasseurs, font-ils remarquer. Le permis à 200€ était une promesse de campagne. Aujourd’hui, il y a Barbara Pompili comme ministre de l’environnement, qui n’est pas tout à fait dans la neutralité… » Lors des dernières élections régionales, deux présidents de la fédération de chasse de la région Centre-Val de Loire figuraient cependant sur la liste de Marc Fesneau, ministre de l’actuel gouvernement et candidat Modem, lui-même… chasseur à l’arc.