Pas de coup de froid pour la cryothérapie !
Au début de la professionnalisation du sport, on voyait le soigneur intervenir avec sa bombe de froid sur les pelouses pour venir soulager les rugbymen meurtris ou les footballeurs grimaçants. Cela fait donc quelques décennies déjà que les bienfaits du froid sur la douleur sont reconnus. La connaissance sur la cryothérapie n’a cessé de faire des progrès d’année en année et son application n’est plus réservée aux sportifs, elle s’est aussi largement étendue auprès au grand public et tout un chacun peut aujourd’hui bénéficier des bienfaits d’un « bain » de froid extrême grâce à la multiplication des équipements adaptés. À la fois pour la récupération après des efforts mais aussi pour lutter contre certaines douleurs et pathologies.
Certains instituts mettent aussi en avant ses bienfaits amincissants, le froid permettant de réduire bourrelets et cellulites grâce à une consommation accrue de calories le temps de l’exposition au froid. Mais sur ce point, il n’y a pas unanimité, certains spécialistes mettent en doute les effets de la cryothérapie sur la résorption des graisses. Il est donc conseillé de tester cette technique et les différents protocoles proposés par les instituts spécialisés pour voir si le froid a un effet réel sur votre ligne. Sans compter, qu’au-delà des séances de « cryo », les effets bénéfiques peuvent aussi être liés à d’autres mesures mises en place (activité physique accrue, meilleure alimentation, etc.).
À tester avant d’approuver !
En revanche sur la récupération musculaire après l’effort, il n’y a aucun doute. Les sportifs de haut niveau le savent depuis longtemps : une immersion de quelques minutes dans l’eau glacée ou dans une cabine de cryothérapie « corps entier » qui produit un froid extrême permet de récupérer d’efforts intenses plus rapidement. Attention, le protocole doit être strictement respecté et « l’immersion » ne doit pas dépasser 2 à 3 mn puisque la température peut descendre jusqu’à – 150 °C et, si l’on subit ce froid trop longtemps, il y a un risque d’hypothermie et de brûlures.
Sous l’effet de ce choc thermique, les vaisseaux se dilatent, augmentant le flux sanguin et donc l’oxygénation des tissus musculaires qui se régénèrent plus rapidement que dans l’air ambiant. Le froid intense a aussi un effet sur la douleur, en cas de blessure pour un(e) sportif/tive ainsi que sur les pathologies comme la sclérose en plaques. Cela s’explique par la combinaison de deux effets : l’anesthésie des récepteurs cutanés et la diminution de la vitesse de transmission de l’influx nerveux. Par ailleurs, l’exposition au froid génère des endorphines (« hormones du bien-être ») et des molécules anti-inflammatoires qui procure une sensation de bien-être. Ce sont des principes généraux, la cryothérapie est bénéfique mais chacun doit évidemment la tester pour s’assurer qu’on supporte le froid extrême…